La réunion qui devait se tenir dans la ville française de Toulouse a finalement eu lieu par vidéoconférence en raison de la situation provoquée par COVID-19. Malgré la distance géographique entre les différents membres du comité, grâce aux technologies disponibles, il a été possible de faire état de l’avancement du projet dont, en raison de la situation, certains des processus ont été retardés.
Développement agronomique
En général, le manque de main d’œuvre dans les champs, ajouté aux pluies et aux gelées des mois passés dans certains territoires, ont rendu le processus naturel de travail difficile.
Aux Jardins du Girou, les cultures ont continué à se développer, loin de la pandémie, et la serre est déjà terminée sauf pour les équipements intérieurs, qui sont prévus pour juin prochain.
A Huesca, la situation est différente : les gelées ont affecté les cultures de souci de Valentia et les pluies ont inondé la plantation de sauge. S’il cesse de pleuvoir, il est fort probable que 10 à 20 % des cultures se rétablissent. Cependant, avec tout ce qui a été stocké de la récolte de l’année précédente, il sera possible de continuer à travailler sur le projet car les plantes sont prêtes à être broyées.
À Pampelune, Elkarkide a vu comment les pluies intenses de décembre sont venues inonder toutes les cultures pendant deux jours, mais heureusement les dégâts ont été d’une gravité relative pour le souci, la sauge et le thé, même s’il faut souligner que la mélisse n’a pas été touchée par cet excès d’eau qui, au contraire, a favorisé sa floraison précoce. Dans 15 jours, la récolte de mélisse devrait commencer et le nouveau hangar de séchage construit par le conseil municipal de Pampelune commencera à fonctionner.
Il a été conclu qu’il est nécessaire de poursuivre les plantations des cultures pilotes sur les trois territoires car cela permet d’obtenir en laboratoire des données comparatives importantes sur la production des champs et les rendements extractifs.
L’importance de réfléchir à la manière de tirer les leçons des bonnes pratiques agronomiques et de séchage et à la manière d’utiliser au mieux les séchoirs pour continuer à en tirer le meilleur parti après la fin du projet a également été abordée.
Pour sa part, l’Université de Saragosse, en raison de la situation, a été contrainte de fermer ses installations, ce qui a entraîné une paralysie totale de son activité. La bonne nouvelle est que la reprise des études de recherche sera bientôt autorisée. Cet arrêt a provoqué un retard de deux mois, mais il y a actuellement suffisamment de matériel disponible pour atteindre les objectifs du projet.
En plus des travaux de recherche, l’Université a produit divers articles scientifiques qui ont été diffusés lors de diverses réunions professionnelles et dans des publications spécialisées. Tous ces travaux sont disponibles sur le site web de SPAGYRIA.
Le laboratoire de Bindu 2013 (Karicia) a déjà présenté la formulation finale de la crème qui contiendra des extraits de sauge sclarée, de souci ainsi que de l’hydrolat de mélisse.
Le Medes continue de progresser dans le développement du protocole et il devrait être prêt à la mi-juin. Ce que l’on ignore, c’est la capacité des autorités sanitaires françaises à l’approuver puisque la priorité est actuellement donnée aux études liées au COVID-19. Il travaille également à l’adaptation de nouveaux délais, à la proposition de nouvelles mesures sur l’accueil des volontaires pour réaliser l’étude, car tout cela est conditionné par la pandémie.
La mairie de Huesca reste responsable de la diffusion du projet. À cette fin, elle a commandité, et déjà habilité, un espace sur le site web de SPAGYRIA où vous pouvez trouver des interviews vidéo des partenaires, ainsi que des informations actualisées sur le projet dans la section des nouvelles, et des liens vers les interviews et les publications apparues dans les médias .
Un autre accord conclu lors de cette réunion est de réaliser une vidéo démonstrative à la fin du projet, présentant les objectifs atteints, avec des images des cultures des différents centres, des nouvelles installations construites et ainsi que de la crème finale obtenue, entre autres résultats.
Au-delà des contacts bilatéraux et des groupes de travail des partenaires, le Comité de gestion et de Coordination attend avec impatience la prochaine réunion des 15 et 16 octobre, cette fois-ci dans l’espoir qu’il s’agira d’une réunion en face à face.